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La mygale andalouse tisse sa toile en France

  • Photo du rédacteur: Sophie Vanel
    Sophie Vanel
  • 22 juin 2022
  • 2 min de lecture


Un habitant du Var a découvert une mygale andalouse alors qu’il nettoyait sa terrasse. Ce n'est pas la première fois que cette espèce originaire d'Espagne est observée en France.


Arachnophobes s’abstenir ! Un habitant de La Mole (Var) est tombé nez à nez avec une grosse mygale andalouse (Macrothele capeiana) le mardi 21 juin 2022 alors qu’il nettoyait sa terrasse. La mygale andalouse a fait son apparition en France il y a deux décennies D’un noire-satin caractéristique et avec un corps pouvant mesurer jusqu’à 4 cm, l’animal a de quoi effrayer les plus phobiques. Originaire du sud de l’Espagne, cette araignée a fait son apparition en France il y a maintenant deux décennies. Mais ces dernières années, de plus en plus d'observations ponctuelles ont été signalées, en particulier dans la région méditerranéenne. Les individus auraient été transportés accidentellement par les importations de bois et d’arbres, comme l’explique pour Sciences et Avenir Christine Rollard, arachnologue et maîtresse de conférences au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris : “ la mygale andalouse est une très grande tisseuse. Elle fait des nappages de soie entre les racines et dans les infructuosités naturelles. Dans les départements du sud de la France, on importe beaucoup d’oliviers originaires d’Espagne. Il arrive donc qu’elle soit cachée dans sa toile au pied des arbres et qu’on s’aperçoive de sa présence une fois seulement que les oliviers sont en jardineries”. Avec l’augmentation des températures, entre autre facteur, l’espèce n’a pas eu de mal à survivre dans le pays. Pas d’installation définitive pour le moment en revanche, d’après l’arachnologue : “pour l’instant nous n’avons affaire qu’à des individus isolés et non à des populations bien établies. Jusqu’à présent nous n’avons jamais trouvé de femelles pleines mais surtout des mâles ou des jeunes. Il n’y a donc pas d’installation ni d’invasion”. Une espèce menacée et protégée

Bien qu’elle soit fréquemment découverte dans les oliviers, l’espèce avait plutôt l’habitude de vivre dans les chênaies. Mais la déforestation et l’aire de répartition restreinte de cette mygale l’ont conduite à élargir ses sites d’occupation : “Son milieu de prédilection, les chênaies, ont été beaucoup détruits en Espagne. Elle a donc cherché ailleurs et s’est réfugiée dans les oliviers.” A cause de la perturbation de son milieu naturel, l’espèce est protégée. Elle est inscrite en Annexe II de la Convention de Berne et sur l’Annexe IV de la Directive Habitat. Il est donc interdit de la détruire, de la capturer ou de détériorer ses sites de reproduction. Bonne nouvelle également : “elle est complètement inoffensive pour les humains” assure Christine Rollard. Bien qu’elle dispose de longs crochets à venin très mobiles, il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir !

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